Lettre culturelle franco-maghrébine # 37
ÉDITO
Retrouvailles automnales. Notre lettre du mois s’inspire un peu de l’atmosphère de la période et de ses rituels, en saluant deux grands disparus, à l’occasion de livres-hommages collectifs qui viennent de paraître, sur Germaine Tillon et Nabile Farès. Les deux autres ouvrages donnent aussi dans le souvenir, que ce soit le livre de l’auteure marocaine Nouzha Fassi Fihri et celui du franco-kabyle Jean-Louis Mohand Paul. Souvenirs encore avec la film de Dorothée Myriam Kellou que l’on commence enfin à voir sur les écrans. Seul le film de la franco tunisienne Hafsia Herzi, salué par Dorothée Myriam Kellou est sur un autre mode, résolument contemporain.
Pour autant, tous ces regards portés sur le passé sont riches et passionnants, et apportent beaucoup d’éléments à ce que nous vivons aujourd’hui.
Bonne lecture.
Denise Brahimi et Michel Wilson
“GERMAINE TILLON UNE ETHNOLOGUE ENGAGEE”, études réunies et présentée par Tassadit Yacine, (éditions Non Lieu, 2018)
L’attention des médias contemporains a été attirée sur Germaine Tillion au moment de son entrée au Panthéon en mai 2015, c’est-à-dire sept ans après sa mort. Elle a vécu en effet, jusqu’à l‘âge de 101 ans, en 2008, après une vie qui pourtant est loin d’avoir été de tout repos. Et les gens qui lui ont consacré un article dans le recueil dont il est question ici s’accordent à dire que sa notoriété n’est toujours pas à la hauteur des événements dont sa vie a été remplie, non plus qu’à celle des idées et des problèmes qu’elle a affrontés, joignant l’action à la réflexion comme l’indique assez bien la notion d’engagement. C’est en mai 2015, en rapport direct avec son entrée au Panthéon, que lui fut consacré le colloque de l’EHESS (Ecole des hautes études en sciences sociales) dont ce recueil constitue les Actes.
Il est certain que l’ethnologie est au point de départ de son parcours, alors même que cette science en était encore à ses débuts, même si elle s’honorait déjà de noms glorieux, comme celui de Marcel Mauss par qui Germaine Tillion a été lancée sur le terrain qui restera le sien pendant une grande partie de sa vie. Elle a elle-même consacrée en 2000 (à l’âge de 93 ans !) un ouvrage à cette science de l’homme qui l’a passionnée, sous le joli titre Il était une fois l’ethnographie. Son terrain d’action, pendant les années qui précèdent la Deuxième guerre mondiale (1934-1940) a été l’Aurès, une région de culture berbère située à l’est de l’Algérie. Germaine Tillion est une ethnologue de terrain (on parle dans ce cas là d’ethnographie) qui a beaucoup vécu avec les populations qu’elle étudiait et elle explique très bien elle-même quelle minutie est requise pour mener ce genre d’enquête. La sienne est d’autant plus intéressante qu’elle l’a partagée avec une photographe de talent, Thérèse Rivière, dont on peut apprécier le travail remarquable grâce aux documents présentés en fin du livre publié par Tassadit Yacine.
Par ailleurs les observations faites par Germaine Tillion à cette époque d’avant-guerre prennent tout leur sens (un sens tragique) du fait qu’elle est retournée sur les lieux 15 ans plus tard, lorsqu’en 1955 elle a accompagné (avant de s’en séparer pour raison d’opinion) l’ethnologue et néanmoins homme politique Jacques Soustelle devenu Gouverneur général d’Algérie. Il est certain que le constat de la très grave dégradation subie par les Aurès et le mode de vie de ses habitants les Chaouis (ou Chaouias) a incité Germaine Tillion à s’engager dans une action dont elle ressentait cruellement l’urgence.
De cet engagement les auteurs d’articles ont analysé principalement deux manifestations qui d’ailleurs ont reçu l’une et l’autre une réception ambivalente, dans le contexte éminemment tendu de la guerre d’Algérie. L’une a pris la forme d’un livre publié par les éditions de Minuit, et intitulé L’Algérie en 1957. Autant il suscita l’admiration et les éloges d’Albert Camus (lui-même objet de violentes critiques pendant ces années-là et jusqu’à sa mort en janvier 1960), autant il fut jugé sévèrement par Jean Amrouche, homme politique et écrivain, et aussi par Mouloud Feraoun, ces deux hommes étant favorables à l’indépendance de l’Algérie alors que Germaine Tillion ne l’était pas.
Sa deuxième forme d’engagement a consisté dans la création en 1955 de ce qu’on connaît sous le nom de Centres Sociaux, organismes à buts multiples qui voulaient à la fois répandre l’éducation, développer l’assistance médico-sociale et améliorer la situation économique au profit des plus défavorisés. Le but de ces centres sociaux était de procurer un certain apaisement entre les groupes de population qui s’affrontaient, la paix n’ayant jamais cessé d’être le but principal voire unique de Germaine Tillion pendant tout le temps qu’a duré la Guerre d’Algérie. Malheureusement c’est l’inverse qui s’est produit et l’on sait comment la tentative des centres sociaux s’est terminée en catastrophe lorsque le 15 mars 1962, six de leurs inspecteurs dont l’écrivain Mouloud Feraoun ont été assassinés par un commando de l’OAS. C’était évidemment un démenti par les faits de l’humanisme qui caractérise Germaine Tillion. Humanisme auquel il faut ajouter un très grand courage, dont le livre rappelle un exemple assez remarquable, prouvant son intrépidité : elle a accepté de rencontrer deux membres du FLN, Yacef Saadi et son fidèle co-équipier Ali la pointe, à un moment où ils ne reculaient devant aucun acte de terrorisme meurtrier, dans le cadre de la bataille d’Alger. Il s’agissait de négocier avec eux pour sauver des vies humaines, et elle l’a fait avec une grande intrépidité, malheureusement sans succès du fait que les engagements pris n’ont pas été respectés par la suite.
Parmi les raisons qui permettent de comprendre des attitudes exceptionnelles comme les siennes, il y a sans aucun doute le fait qu’elle était une rescapée des camps de la mort, celui de Ravensbrück où elle avait été déportée pour faits de résistance, au sein du réseau de Musée de l’homme, après avoir été dénoncée et détenue à Fresnes pendant des mois d’emprisonnement.
Et il est vrai qu’elle avait toujours gardé en elle le souvenir des situations extrêmes dont elle avait eu l’expérience pendant ces années-là, et que la découverte d’une certaine misère algérienne (notamment la faim dont souffraient les plus pauvres) ne pouvait manquer de les lui remettre en mémoire.
Après l’indépendance de l’Algérie, revenue à son métier d’ethnologue, elle écrit son livre le plus connu et dont le titre (original il est vrai !) reste attaché à son nom : Le Harem et les cousins, de 1966. Bien qu’elle ait perdu ses documents pendant sa déportation, elle manipule dans ce livre riche d’exemples une vaste documentation, au service d’une réflexion sur la soumission et l’enfermement des femmes au Maghreb en particulier mais aussi dans d’autres pays du pourtour méditerranéen. Ce livre très atypique est écrit dans une langue non académique, il étend ses investigations sur plusieurs millénaires, depuis la révolution néolithique, et il n’a pas été reçu sans réserve par les spécialistes des questions qu’il aborde. Mais il est si riche de suggestions et procure un tel plaisir de lecture qu’il continue à être apprécié par un vaste public. A l’image de Germaine Tillion elle-même, il est discutable et emporte cependant l’adhésion. On ne peut que se réjouir de tout ce qui la rend présente parmi nous.
Denise Brahimi
« A MANSOURAH TU NOUS AS SEPARES » Film de Dorothée Myriam Kellou 2019
C’est une expérience rare que d’avoir été associé assez en amont aux étapes de la fabrication d’un film, pas très facile à réaliser, le premier film d’une toute jeune réalisatrice, et de le voir enfin aboutir. Par une amie commune, j’ai en effet rencontré Dorothée Myriam voilà quelques années quand elle battait la campagne pour réussir le montage administratif et financier d’un projet de film qui avait suscité soutien et intérêt dès l’écriture du scenario. Entretemps, la réalisatrice, également journaliste allait faire parler d’elle en révélant dans quelle conditions Lafarge avait acheté la poursuite de son activité en Syrie auprès des islamistes, ce qui lui a valu quelques récompenses internationales. Mon soutien a été de peu de valeur au regard de l’énergie qu’elle a dû déployer pour voir aboutir son projet, mais tous les colibris n’ont pas la joie de voir le succès du projet auquel ils ont « minusculement » contribué…
Ce film traite d’un sujet trop longtemps ignoré ou délaissé, les camps de regroupement en Algérie. Pourtant le rapport Rocard de 1959 à Paul Delouvrier, puis les excellents travaux de Michel Cornaton avaient bien révélé l’intense déplacement de populations auquel s’étaient livrées les autorités françaises pour éloigner les villageois des zones fréquentées par les maquis. En additionnant « regroupés », « resserrés », et les autres formes de déplacement et de déracinement, c’est environ 40% de la population algérienne de l’époque qui a quitté son village, bien souvent pour ne jamais y revenir. Ce traumatisme, additionné à celui des regroupements post Indépendance n’en finiront pas avant longtemps de laisser des traces dans une population si attachée à son terroir, et aux différentes traditions qui s’y rattachent.
Ces dernières années, des travaux d’historiens sont venus nourrir la connaissance du sujet (Fabien Sacriste : « Les camps de regroupement : une histoire de l’Etat colonial et de la société rurale pendant la guerre d’indépendance algérienne (1954-1962) » thèse soutenue en 2014). Des livres (« Sors, la route t’attend » de Slimane Zeghidour, « Les déracinés de Cherchell », de Kamel Kateb et M’Hamed Rebah, tous deux objets de chroniques dans nos lettres passées, ainsi que « La guerre d’Algérie n’a pas eu lieu » de Michel Cornaton), et un film « Sur les traces des camps de regroupement » de Saïd Oulmi ont remis au premier plan ce sujet trop ignoré. Le film de Dorothée Myriam Kellou vient apporter une contribution particulière en donnant la parole à celles et ceux qui se sont tus. On retrouve un peu la veine du film que la productrice de A Mansourah…, Mariem Hamidat, avait réalisé sur les mémoires du 8 mai 1945.
Dans ce film s’ajoute en outre la dimension filiale, pudiquement déclinée tout au long du parcours sur cette mémoire enfouie. Réalisateur, Malek Kellou aurait peut-être pu faire un film sur Mansourah. Il a préféré se taire, et passe le flambeau à sa fille, qu’il accompagne dans son parcours de découverte, et à qui il raconte enfin ce qui semble avoir été longtemps enseveli dans le silence. Nous assistons donc à une révélation entre le père et la fille, touchante, tant elle évoque tant de silences gardés entre générations sur le sujet de l’Algérie et sur bien d’autres. Ici ou là, il glisse un conseil ou une question sur ce qui pourrait ou pas figurer dans ce film, passages que la réalisatrice a gardé dans le montage final.
Mansourah, près de Bordj Bou Arreridj, semble, dans la distinction administrative opérée par Michel Cornaton plutôt un village de « resserrement » qu’un camp construit ex nihilo. Les familles du village se serrent dans leur maison pour accueillir et héberger pendant plusieurs années des familles chassées de villages voisins.
Tout commence par la statue d’un homme bien connu des lyonnais, le sergent Blandan, qui ornait une rue de Nancy où la famille Kellou s’est installée, et qui rappelait à Malek celle de Boufarik, « rapatriée » à Nancy, qui le surveillait lors de ses trajets quotidiens. Non contents de lui avoir dédié une caserne et une rue, les Lyonnais jouent à la pétanque sous une statue du même, place Sathonay. Le jeune Lyonnais a glorieusement succombé à Boufarik sous les coups de cavaliers arabes supérieurs en nombre, et est devenu un martyre de la conquête coloniale, glorifié par Bugeaud.
Le début du film, outre cette présence tutélaire à la lueur d’une lampe-torche , nous fait partager le premier retour dans la maison de Mansourah où Malek dépose symboliquement une photo de sa mère. C’est la pièce où il est né et où une bombe a failli le tuer, enfant…
On apprend au fil des récits entrecoupés, que la réalisatrice n’essaie pas de clarifier, nous faisant partager sa progressive compréhension du sujet, que Mansourah a été un village d’accueil pour des populations déportées par l’armée française. C’est le FLN avec le chef de village qui a organisé les hébergements, au gré des liens familiaux ou amicaux. Même entourés de barbelés, les habitants anciens et nouveaux ont continué à accueillir ponctuellement les moudjahidine, venus se reposer ou se nourrir. Des récits montrent l’héroïsme tout simple de ces personnes, notamment des femmes accueillant les soldats de l’ALN malgré le contrôle de l’armée française. L’émotion interrompt parfois le propos de ce vieil homme, médailles sur sa veste impeccable, quand il évoque comment il n’a que partiellement été brûlé par le napalm, qui a fait disparaître tous ses compagnons. Cet autre ami de Malek raconte lucidement comment sa vie a été bouleversée, durablement déstructurée par le temps passé dans le maquis. Et pour autant ce témoignage reste souriant. Un vieil homme raconte comment les camions des militaires sont venus embarquer toute la population de son village. Les enfants ont payé un lourd tribut à cette politique froide de déplacements, fauchés par le choléra et d’autres maladies.
« Une culture que l’on ne défend pas est une culture perdue » dit cet autre témoin, qui exprime simplement combien cette perte des lieux de naissance et d’ancrage est une perte irréparable.
De superbes textes de poésie viennent ponctuer ici ou là cette exploration d’un passé enfoui. « O ma fille, j’ai pleuré et ils ont dit elle n’est que larmes, je me suis tu et ils ont dit que j’étais folle. J’ai levé les yeux et dit j’ai désespéré de l’homme ».
Le titre du film est issu d’un de ces poèmes, et signe le caractère poétique de ce beau document, dépassant largement ce qui pourrait être un simple inventaire d’archives mémorielles. L’image y contribue aussi, qui quitte parfois le personnage en train de parler, fixe un élément du paysage qui annonce un passage ultérieur, ou donne subtilement un sens au propos précédent, ou de façon moins explicite, s’attarde sur une route nocturne, rappelant peut-être d’anciennes marches de nuit.
Malek reste le personnage principal, avec son récit parfois hésitant, chaotique, ses silences dans la maison natale retrouvée, comme dans la vraie vie et les moments d’aveux difficiles. Il dit être parfois réveillé par des rêves de violence, de tuerie. Des échanges de regards par moments font partager au spectateur le beau moment que le père et la fille sont en train de vivre avec ce tournage, et cela ajoute à la grande qualité de ce premier film. Il semble connaître un parcours prometteur dans les festivals, et c’est, je l’espère, honoré de récompenses qu’il sera enfin présenté aux différents publics.
Michel Wilson
“TU MERITES UN AMOUR”, film de Hafsia Herzi (2019)
Dorothée Myriam Kellou nous a autorisés à reproduire un article qu’elle a écrit sur ce film qui l’a bouleversée.
Tu mérites un amour, le premier film de l’actrice Hafsia Herzi avec laquelle j’ai rêvé de cinéma, est pour moi un film puissant sur notre génération. Je suis sortie sonnée. Comme après un choc amoureux. Un choc émotionnel fort. J’ai mis du temps à retrouver mes esprits et je n’ai même pas réussi à exprimer à Hafsia ce que j’avais ressenti. D’abord de la fierté car nous avons besoin d’auteurs et de réalisatrices comme elle, comme Lina Su comme d’autres qu’y émergent. Quand je vois son film, la liberté avec laquelle elle l’a mené, la liberté qui s’en dégage, la justesse du regard et surtout la sincérité, dire, crier, laisser entendre, laisser parler les corps… je suis profondément émue. C’est une claque au cinéma français de ces dernières années que je trouve trop souvent rigidifié, dans une haute idée de lui-même. Là on est dans du brut, du vrai. Et bien sûr, je suis touchée par la place qu’elle nous donne. Je dis nous car je me retrouve bien sûr dans ces Myriam, Leila, Lila, Fatima… Eléonore. La question des origines, des prénoms francisés, des langues de nos pères que l’on ne parle plus et bien sûr ces errances amoureuses, cette quête de soi et d’un amour que l’on mérite… que l’on s’appelle Fatima ou Eléonore. On retrouve des signatures de Kéchiche dans son film, pas comme un jeune disciple copiant son maître, plus comme un hommage à des années d’apprentissage à ses côtés. Et j’y retrouve du Pialat aussi par endroit, l’émotion, la liberté de ton et des textes. Bravo et j’espère une suite avec un budget supérieur à 1000 euros. Tu mérites un vrai budget, à la hauteur de ton talent Hafsia !
Et en prime le poème du film, emprunté à Frida Kahlo !
“Tu mérites un amour décoiffant, qui te pousse à te lever rapidement le matin, et qui éloigne tous ces démons qui ne te laissent pas dormir.
Tu mérites un amour qui te fasse te sentir en sécurité, capable de décrocher la lune lors qu’il marche à tes côtés, qui pense que tes bras sont parfaits pour sa peau.
Tu mérites un amour qui veuille danser avec toi, qui trouve le paradis chaque fois qu’il regarde dans tes yeux, qui ne s’ennuie jamais de lire tes expressions.
Tu mérites un amour qui t’écoute quand tu chantes, qui te soutient lorsque tu es ridicule, qui respecte ta liberté, qui t’accompagne dans ton vol, qui n’a pas peur de tomber.
Tu mérites un amour qui balayerait les mensonges et t’apporterait le rêve, le café et la poésie.”
Dorothée Myriam Kellou
- Dimanche 3 novembre 2019: Sous le titre Algérie, la guerre des appelés, la chaîne de TV France 5 diffuse ce dimanche 3 novembre à 20H5O
un documentaire de Thierry de Lestrade et Sylvie Gilman (conseiller historique Tramor Quemeneur) consacré à l’un des aspects tragiques de la Guerre d’Algérie,
dont les conséquences en France durent encore aujourd’hui. - Mercredi 6 novembre: au cinéma CINEVAL de Vaugneray (69670), projection de “Papicha” de Mounia Meddour à 19h30, suivie d’un débat animé par Coup de Soleil en Auvergne Rhône-Alpes
- Mardi 12 novembre: au Cinéma Opéra de Lyon projection de “A Mansourah tu nous as séparés” de Dorothée Myriam Kellou, en présence de la réalisatrice et de son père, lui-même réalisateur, et de Michel Cornaton auteur entre autres de “Les camps de regroupement de la guerre d’Algérie”. Cette rencontre est organisée par l’association Enjeux sur Images, en partenariat avec Coup de Soleil ARA
- Rencontres francophonie avec la Tunisie le A 15 novembre au Toboggan à Décines, les 28 et 29 novembre en divers lieux de Lyon”A nos fables: de la chose humaine à la chose publique” avec la participation de nombreux invités prestigieux. Evénement conçu et organisé par Françoise Coupat, avec le soutien du Consulat de Tunisie à Lyon.