L’ancien ambassadeur de France en Algérie, Xavier Driencourt à l’IFCM à Lyon le 1er juillet
En partenariat avec l’Institut français de civilisation musulmane, nous avons le plaisir de vous inviter à une rencontre avec Monsieur Xavier Driencourt, ancien ambassadeur de France en Algérie, autour de son livre “L’énigme algérienne, chronique d’une ambassade à Alger”, paru aux éditions de l’Observatoire.
Cette conférence se déroulera à l’IFCM vendredi 1er juillet à 18h30.
(52 rue Guillaume Paradin | 69008 Lyon)
La soirée sera animée par Monsieur Georges Morin, président de Coup de Soleil, ancien universitaire.
Dans le corps diplomatique français, Xavier Driencourt est une exception. Ce diplomate, parmi les plus fins connaisseurs de “la Maison”, a la particularité d’avoir été deux fois en poste en Algérie, de 2008 à 2012 sous Nicolas Sarkozy et de 2017 à 2020 sous Emmanuel Macron. Mais être nommé à Alger est loin d’être une sinécure_. “Ce n’est pas un poste “pépère”,_ reconnaît en souriant Xavier Driencourt. Nous Français, nous croyons connaître ce pays, mais il reste à bien des égards une énigme. C’est difficile de comprendre le système.”
Le pouvoir algérien est directement lié à la guerre d’indépendance. Les Algériens parlent eux-mêmes du “système”, sans savoir exactement ce qu’il contient et qui il concerne. Une sorte de “boîte noire”, opaque et indéchiffrable, où se mêlent des responsables de l’armée, des services de renseignement, du FLN, des acteurs économiques, la présidence, etc.
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Le président Tebboune doit composer avec les “actionnaires” de ce système, et notamment avec l’armée, colonne vertébrale du régime algérien depuis 1962. Le discours anti-français est souvent utilisé par le pouvoir algérien pour faire oublier ses échecs intérieurs.
L’énigme algérienne
De son expérience à Alger, Xavier Driencourt a tiré un livre, L’énigme algérienne – Chroniques d’une ambassade à Alger, aux éditions de l’Observatoire, dans lequel il raconte par le menu les méandres de la relation franco-algérienne, où le poids de l’Histoire est omniprésent.
Le secrétaire général du FLN m’a dit en m’accueillant à son bureau : “Monsieur l’ambassadeur, sachez que dans ce pays, sous chaque pierre, il y a le cadavre d’un Algérien !” On est imprégné de cette histoire.
Le ton était donné…
Malgré cette “hostilité dans l’intimité”, l’ancienne puissance coloniale reste la référence vers laquelle les Algériens continuent de se tourner, même si Alger a fait de la Chine son partenaire privilégié, notamment dans le domaine économique et commercial.
L’échec du traité d’amitié franco-algérien
“Il faut éviter que les relations franco-algériennes soient banalisées ou banales”, poursuit Xavier Driencourt. “Toute la difficulté est de trouver la bonne distance pour arriver à une normalité”,ajoute-t-il, rappelant que “l’Algérie a été française avant Nice et la Savoie !”
Radio-France